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1914 les pantalons rouges

AOUT , SEPTEMBRE , OCTOBRE , NOVEMBRE , DECEMBRE 1914

 

 

Le premier mois de la guerre fut l'un des plus meurtriers. pour la seule journée du 22 Août, 27 000 soldats français sont tués. Les offensives d'infanterie baïonette au canon, idéologie dépassée, lancèrent des centaines de milliers d'hommes face aux mitrailleuses allemandes. En ce mois d'été, vêtus du tristement célèbre pantalon garance, les hommes constituent des cibles faciles dans les champs moissonnés.

 

 

Coulondre jules jean

né le 1er octobre 1888 à Sauve , soldat de 2nde classe au 3ème régiment d'infanterie

disparu le 14 aout 1914 à coincourt à l'age de 26 ans  ( Meurthe et Moselle )

Jules coulondre est né à Sauve le 1er octobre 1888 , fils de Jules et Nancy pradille , à la mobilisation il était cultivateur . A l’été 1914, il est soldat au 3° R.I de Hyères.  Le soldat Laurent Gassin écrit : « À 3h, la canonnade commence, nous rigolions tous de voir éclater ça au-dessus de notre tête, nous nous mettons en colonne de sections sur deux et nous nous mettons en marche du côté des Boches, soutenus par notre artillerie, le feu de l’artillerie boche devient intense, nous rigolons toujours et nous avançons, les shrapnels éclatent sur nos têtes, toujours nous avançons». La marche a lieu par bonds successifs jusqu'à la frontière où l'on commence, vers 17h, à être en butte à des feux de l'infanterie très meurtriers et très bien réglés. L’avance et le déploiement des unités s’exécutent sans autres couverts que quelques meules de foin, malgré un feu violent, mais heureusement peu précis, de l'artillerie allemande qui ne cesse de tirer qu’à la nuit. Malgré l’intensité de ce feu la progression se continue par bonds rapides coupés par des pauses pendant lesquels les hommes essaient de s’abriter soit en se couchant à plat ventre soit en utilisant leur sac comme bouclier. Mais le tir d’une grande précision fait de cruels ravages dans les rangs des 2 bataillons du 3ème RI. Le 3ème bataillon chemine pendant ce temps en utilisant quelques ondulations du terrain. Il arrive peu à peu à s’aligner avec eux, sans trop de dégâts. Mais lorsqu’il parvient à hauteur et au sud de Moncourt, il est pris à son tour sous un feu violent d’artillerie qui en peu de temps lui fait subir de sérieuses pertes. « A 6h10 une grande clameur retentit, nous venons de franchir la frontière, nous mettons baïonnette au canon et en avant sous une pluie d’obus et de balles, les camarades commencent à tomber ; le feu devient de plus en plus horrible, nous ne rigolons plus, mais nous avançons toujours, nous entendons sonner la charge, c’est le 1er et 2ème bataillons qui font l’assaut nous nous mettons à l’abri derrière un talus et nous avançons par bonds, les balles sifflent sans discontinuer et les shrapnels éclatent à hauteur de la ceinture. Il y en a un qui met le feu au blé derrière nous, nous étions pris entre deux feux, celui des balles et des obus et derrière nous le champ de blé qui brûlait et faisait du chemin. Enfin nous quittons cet abri et nous partons en avant, nous faisons un petit abri avec le sac et de la terre devant et nous attendons.» A 20h, on n’entend plus rien, l’attaque est suspendue et diverses fractions se replient sur Coincourt sur le bruit répandu qu’un ordre de repli a été donné. Les combattants, livrés à eux-mêmes pendant toute cette opération. Laissés sans ordre précis, sans renseignements, sans liaison ignorent tout de la situation et des projets du commandement, il n'est pas étonnant que les unités qui ont subi des pertes et se trouvent un peu désemparées. " Nous nous rassemblons et nous quittons ce lieu de carnage. Dans la nuit on marchait sur les morts, on entendait les blessés qui criaient, d’autres nous suppliaient de les achever, d’autres de les faire boire, nous n’avions pas une goutte d’eau .« A gauche de la route s’étend, descendant d’une lisière de bois vers le village de Moncourt, un immense champ de blé tacheté de rouge, le rouge de pantalons français. Des fantassins du 3ème lancés à l’assaut sur ce glacis, les mitrailleuses allemandes avaient fait un carnage. Ici, un soldat est resté en équilibre sur son fusil dont la baïonnette est fichée en terre, là un tambour semble encore battre la charge. Dans ce musée Grévin, seuls bougent les villageois enterrant les morts.  enfin nous arrivons à la route et nous retournons à Coincourt, tous sans rien dire, nous semblions tous des condamnés, nous n’avions rien mangé encore, enfin nous arrivons au village tous mélangés". Le récit de cette journée et les notes du soldat Gassin parlent d’eux-même. C’est dans ces conditions que disparaît Jules Coulondre. Il avait 26 ans.

 

 

Louis paul étienne léon

né le 26 aout 1890 à Sauve , soldat de 2nd classe au 23ème bataillon de chasseurs à pieds . Fils de louis ernest et de marie léonie malzac , il exercais le métier d' employé de commerce .

décédé le 19 aout 1914 à Dieuze  ( Lorraine ) à l'age de 24 ans .

 

Escot moise étienne pierre

né le 20 mars 1890 à Sauve , sergent au 40ème régiment d'infanterie .Fils d'élie eugène escot et de emma eugénie tresfont , soldat de métier .

décédé le 20 aout 1914 à Vergaville ( Lorraine ) à l'age de 24 ans . enterré à la nécropole nationale de Vergaville , ossuaire 1

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Malaval samuel

né le 6 janvier 1892 à Sauve , soldat de 2nde classe au 55ème régiment d'infanterie . Fils de gédéon malaval et de émilie seguin , il exerçait le métier d'ouvrier boisselier .

décédé le 28 aout 1914 à Mont sur Meurthe ( Meurthe et Moselle ) à l'age de 22 ans lors de la prise du village à la baionnette sous le feu de l'artillerie lourde allemande .environ 900 hommes meurent lors de ce combat .

 

Olivet émile alexandre

né le 16 septembre 1892 à Sauve , soldat de 2nde classe au 75ème régiment d'infanterie . Fils de émile alexandre et de émilie roux , il exerçait le métier d' ouvrier en chaussures .

décédé le 25 aout 1914 à 15h à Raon l'étape ( Vosges ) à l'age de 22 ans, lors de la contre attaque d'une division allemande sur son régiment au bois du fay. inhumé sur le champ de bataille il sera enterré au cimetière de Sauve par sa famille .

 

Gaubiac eugène auguste pierre émile

né le 5 septembre 1890 à Sauve , soldat de 1ère classe au 52ème régiment d'infanterie .

disparu le 26 aout 1914 à Moyenmoutier ( Vosges ) à l'age de 24 ans lors des assaults répétés sur st blaise sous le feu intense de l'artillerie lourde allemande .

 

Dhombre paul auguste

né le 18 aout 1884 à Sauve ,  soldat de 2nde classe au 38ème régiment d'infanterie coloniale

décédé à l'hopital militaire de Verdun de suites de blessures de guerre le 4 septembre 1914. Décoré en 1921 de la croix de guerre avec étoile de bronze à titre posthume.

 

Paul auguste dhombre est né à Sauve le 18 aout 1884.  fils d' achille dhombre et de mathilde dumas.il exerce le métier d'agriculteur . Il se marie en 1909 à Eugénie clothilde Sivel. le 7 aout 1914 , Paul reçoit son ordre de mobilisation et prend le départ pour Toulon rejoindre son régiment le 8ème colonial .Arrivé à Toulon , paul est incorporé dans le régiment de reserve du 8ème colonial , le 38ème colonial nouvellement créee . Il se retrouve avec des réservistes venant du Tarn , de L'aveyron , de l'Ardèche , du Gard , et de l'Héraut au sein du 4ème bataillon .Du 7 au 20 aout , Paul est à Grasse pour parfaire son instruction militaire.Le 21 aout , il quitte Grasse par chemin de fer et débarque à Bannoncourt ( Meuse) le 23 aout. le 29 , il marche avec son régiment sur Verdun et bivouaque le 31 au bois de la vauche . Le jour , la chaleur est pénible , alors que les nuits sont fraiches. Paul commence à s'aguérir et on sent proches les premiers combats. Le 1er septembre , à la pointe du jour , paul participe à son premier combat dans le secteur de Ville devant chaumont. Le 4ème bataillon est ammené à découvert en plein champ face à l'ennemi .en 10 minutes c'est un carnage . le bataillon reçoit des centaines d'obus de tous calibres. Il y a de grosses pertes dues aux éclats d'obus .220 hommes sont blessés. Paul se trouve parmis eux . Touché à l'arrière du crane par un éclat d'obus , il est évacué par voiture sanitaire sur l'hopital militaire de Verdun qu'il intègre le 2 septembre 1914.S'en suit deux jours de souffrances pour lui . Il décèdera de ses blessures le 4 septembre 1914 à 4h45 du matin sur son lit d'hopital . paul avait 30 ans . à la fin de la guerre , il sera décoré à titre posthume de la croix de guerre avec étoile de bronze .

 

 

 

Gaubiac gédéon marc

né le 13 mai 1891 à sauve , soldat de 2ème classe à la 7ème compagnie du  3ème régiment d'infanterie . fils de gédéon gaubiac et de thérèse constantin . il exerçait le métier de cutivateur .

décédé le 20 septembre 1914 à Béthincourt ( Meuse ) à l'age de 23 ans lors de l'attaque à 3h30 du matin de la cote 281 au nord de Béthincourt mais l'assault est brisé par le feu nourrie des tranchées allemandes  . enterré à la nécropole nationale de bras- sur- meuse tombe n° 3980 .

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Millot henri philippe

né le 22 février 1887 à Sauve , soldat de 2ème classe au 40ème régiment d'infanterie . fils de louis émile henri et de louise barnier , marié à honorine rosalie abousset , il exerçait le métier de boisselier .incorporé le 2 aout 1914 il décède le 20 septembre 1914 à montfaucon dans la Meuse à l'age de 27 ans lors d'un assault sur les lignes allemandes. enterré à la nécropole nationale d ' esnes-en-argonne tombe n° 892 .

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Menviel henri paul

né le 29 septembre 1885 à Sauve , caporal au 240ème régiment d'infanterie . fils de paul menviel et de louise mathilde laune , il exerçait le métier d' ouvrier en chaussures .incorporé le 4 aout 1914 il décède le 26 septembre 1914 à Chauvoncourt près de St Mihiel  ( Meuse ) à l'age de 29 ans lors de l'assault sur st mihiel à 40 m des tranchées allemandes ou il est pris sous une intense fusillade .les pertes sont énormes et l'ordre de repli est annonçé .

 

 

Biyard louis

né le 24 avril 1875 à Bouillargues , soldat de 2ème classe au 163ème régiment d'infanterie

tué le 27 septembre 1914 à Loupmont dans la meuse .

Louis Biyard est né à Bouillargues le 24 avril 1875, fils de marius biyard et de céléstine coulomb.

en 1914 il exerce le métier de cultivateur , et est marié à marie louise bouet. père de 3 enfants , rené, irène et margueritte.

à la mobilistaion , louis a 39 ans c'est un reserviste . il se rends donc à son régiment le 117ème territorial d'infanterie à nimes le 3 aout 1914. départ pour nice le 4 aout pour surveiller la frontière avec l'italie . détaché au dépot du 163ème régiment d'infanterie le 20 septembre 1914 pour recompleter les effectifs .

Débarque à Raon l'étape le 23 septembre . le 24 septembre il quitte Raon pour se rendre avec son bataillon à Toul par chemin de fer. Le 26 septembre , son bataillon débarque à Toul à 2h30 du matin . De là , marche vers Bruley puis se rends à Bouconville. Arrivant à Bouconville , louis et son bataillon essuient le feu de l'artillerie lourde allemande . Au petit matin tout le 163ème attaque en ligne dans la diréction de Loupmont, en terrain totalement découvert face à des positions allemandes bien installées . Repensons un instant à louis , quel était l'état d'ésprit de ce père de famille , réserviste,agé de plus de 30 ans ! Louis biyard , tout simplement a fait son devoir . Il a suivit ses camarades et est monté à l'assault . C'est donc au petit matin que louis biyard , 39 ans marié et père de 3 enfants tombe au champ d'honneur , parmis tant d'autres . Il laissera derrière lui une veuve , marie louise et 3 enfants , rené , irène et margueritte . Son corps ne fut jamais retrouvé et repose en terre de Meuse pour l'éternité .

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Cavalier joseph émile

né le 18 janvier 1883 à Sumène , soldat de 2ème classe au 40ème régiment d'infanterie (9ème compagnie).

décédé le 1er octobre 1914 à l'ambulance n°4 du 15ème corps d'armée  à Béthelainville dans la meuse , des suites de blessures de guerre . enterré à la nécropole nationale de douaumont , tombe 12740 . Fils de Jules Cavalier et de Jourdan valérie (décédée) , il exerce le métier de cultivateur .Incorporé le 12 aout 1914 , il décède le 1er octobre 1914 à l'age de 31 ans .

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dubois ernest henri

né le 30 avril 1891 à Sauve , soldat de 2ème classe au 75ème régiment d'infanterie . fils de jean dubois et de julia marie coulondre , il exerçait le métier d' ouvrier en chaussures .

décédé à l'age de 24 ans le 4 octobre 1914 à Herleville dans la Somme à 14h lors d'une tentative de reprendre la tranchée "du pommier" aux allemands à la baionnette .

 

Seguin louis

né le 30 juilet 1876 à Sauve , soldat de 2ème classe au 163ème régiment d'infanterie . fils de louis philippe et de fortunée gaubiac , marié à juliette anna broc , et avait deux enfants roger né en 1904 et maurice né le 3 novembre 1907. il exerçait le métier d'employé de commerce.

disparu au combat le 11 octobre 1914 à Xivray et marvoisin, lors de l'opération sur le bois de guérechamp dans la meuse à l'age de 38 ans .

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Savy armand clément

né le 10 septembre 1885 à Sauve , soldat  de 2ème classe au 40ème régiment d'infanterie . fils de antoine savy et de marie augustine arigan , il exerçait le métier de cordonnier . incorporé le 4 aout 1914 il décède le 17 novembre 1914 à Chauvoncourt dans la meuse lors de l'assault sur la cote 477 à l'age de 29 ans .

 

 

Sipeyre ernest

né le 19 octobre 1886 à Sauve , soldat de 2ème classe au 6ème bataillon colonial du maroc  . fils de alexandre antoine sipeyre et d' émile favantine , marié à eva lydie bruguier , il exerçait le métier d' employé de commerce .incorporé le 2 aout 1914 , il décède le 18 décembre 1914 à Mametz dans la Somme à l'age de 28 ans .

 

 

 

Dubois eugène siméon

né le 26 novembre 1889 à Sauve , soldat de 2ème classe au 81ème régiment d'infanterie 1er bataillon 1ère compagnie. fils de david dubois et de louisa alix menviel , il exerçait le métier de cultivateur .

décédé le 29 décembre 1914 à saint éloi en belgique à l'age de 25 ans lors de la relève par son bataillon du 3ème bataillon du 142ème d'infanterie en première ligne dans le secteur de saint éloi . Enterré au cimetière communal de Nages et solorgues dans le Gard

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